Pourquoi n’y a il pas de bacs à ordures devant chez moi ? Le bac à ordures est un récipient mis à disposition pour collecter les ordures de plusieurs usagers préalablement ciblés et ce dans une zone circonscrite. Il est un instrument d’une de nos méthodes collecte qui est la collecte à point fixe. S’il n’y a pas de bac devant chez vous alors deux autres situations sont envisageables. Soit vous êtes desservie par un camion de la collecte porte à porte qui passe à un moment de la journée devant chez vous, soit le bac qui vous dessert se trouve dans un rayon d’environ deux cent mètres aux environs de votre domicile. Mais il faut noter que le bac à ordures ne doit en principe pas remplacer la poubelle domestique que devrait posséder chaque ménage pour conserver ses ordures, sinon il faudrait placer des bacs devant chaque maison. Imaginez donc quel en serait les coûts
Qui paie Hysacam ? Hysacam est une entreprise privée qui assure l’activité de collecte et de traitement des ordures ménagères dans les villes ou elle travaille. La législation camerounaise attribue la responsabilité de ce service aux municipalités. Certaines ont choisies de concéder ce service à une entreprise spécialisée qu’est Hysacam, à travers un marché public. Hysacam est donc payée par les communes des villes où elle enlève les ordures soit directement, soit à travers des subventions que l’Etat accorde à ces villes.
Pourquoi Hysacam ne peut- elle pas travailler uniquement de nuit ? Les marchés publics que la société Hysacam passe avec les villes sont très précis sur la quantité des déchets à collecter, sur la quantité des équipements à déployer, et même sur le nombre d’employés à mobiliser en permanence. Tous ces éléments sont déterminants dans le prix du marché. Dans la ville de Yaoundé, par exemple, avec quelques 50 camions et plus de 600 personnes, travaillant 24h/24, Hysacam collecte 700 tonnes d’ordures par jour. Si elle devait travailler uniquement de nuit, il est évident qu’il lui faudrait mobiliser en une nuit pour collecter le même tonnage (à savoir 700t en 12h au lieu de 24h) le double des camions, le double des hommes. Cela théoriquement est faisable. Cela poserait sans doute moins de problème d’embouteillage. Mais cela a aussi un coût. En effet, le prix du marché serait pratiquement le double de ce qu’il est. Travailler uniquement de nuit reviendrait automatiquement à doubler les moyens qui sont alloués au service de la propreté, avec le même résultat en terme de quantité collectée, alors même qu’en ce moment, ces moyens sont insuffisants au regard de l’étendue de la ville. Or le service est payé par les municipalités ou l’Etat à partir des taxes et impôts, c’est-à-dire par les populations
Pourquoi Hysacam privilégie certains quartiers ? Tous les habitants des villes ont tous droit au même service de propreté et de collecte des ordures. Il n’y a pas de quartiers privilégiés. Cependant, la collecte des ordures ménagères dépend fondamentalement de la desserte en voirie. Les quartiers les mieux desservis seront plus facilement collectés que les quartiers enclavés. Par ailleurs, il se trouve que les populations de ces quartiers bien desservis sont aussi les plus nanties. Ce sont les quartiers où on retrouve le plus grand nombre de poubelles réglementaires que les gardiens ou les concierges sortent des domiciles au moment du passage du camion de collecte. Ce qui facilite encore plus le service. Ainsi, dans les quartiers comme Bonapriso, Bonanjo, à Douala, et bastos à Yaoundé, le service de collecte est beaucoup plus facile. Ce qui donne l’impression que ces quartiers sont favorisés. Or dans la réalité, Hysacam déploie plus de moyens matériels et de ressources humaines dans les quartiers difficiles d’accès, avec un résultat qui n’est pas le même, parce que le travail y est plus difficile. Ces quartiers sont non seulement plus denses en terme de populations, mais également plus difficiles parce que les gens y déversent les déchets un peu partout.
Que fait Hysacam pour les populations qui habitent les quartiers complètement inaccessibles ? Pour les quartiers complètement inaccessibles pour nos véhicules, la méthode employée par nous jusqu’ici a été de déployer aux alentours de ces foyers des bacs à ordures de grande contenance (6m3 et 16m3), la construction, avec l’appui des municipalités des centres de regroupement des ordures. En outre, nous suscitons également une organisation de la pré collecte par les associations, les comités d’hygiène et de salubrité locale et les organisations non gouvernementale. Nous leur offrons porte tout, brouettes, pelles, râteaux et fourches, en collaboration avec les communes pour faciliter l’acheminement des ordures vers les points de collecte sus cités. Plusieurs quartiers (MELEN, EMOMBO, ESSOS, MVOG ADA,) et associations (Association Mieux Vivre, RAFED) ONG (GIC GEOVELEC, TAM TAM Mobile, Les volontaires de MVOG ADA,) de Yaoundé et Douala au Cameroun bénéficient de cette initiative.
Pourquoi Hysacam ne valorise- t-elle pas les ordures ménagères ? De part leur nature, les ordures ménagères produites au Cameroun ont une forte teneur en eau et sont constituées à plus de 80% de matière organique biodégradable. De ce fait, ils se prêtent mieux à la valorisation par compostage. Mais seulement il faudrait développer des industries et des débouchés pour ce produit. Partout dans le monde, ces types d’entreprises sont subventionnés par souci de protection de l’environnement. Aujourd’hui, la méthode de traitement des déchets utilisée est la mise en décharge contrôlée, elle est la moins coûteuse et favorise la production du biogaz. Elle permettra de développer grâce au « Mécanisme pour un Développement Propre » des projets de valorisation du biogaz à Yaoundé et Douala. Pour que d’autre types de recyclage soient envisagés, il faudrait que les ordures soient préalablement triées au niveau des ménages. Il faudrait donc pour cela que chaque ménage puisse déjà posséder au moins deux poubelles et que des campagnes d’éducation suivent.
Que fait Hysacam sur le site des décharges pour empêcher la pollution ? Une décharge est un lieu où il est permis de déposer les ordures ménagères pour leur confinement. Afin d’éviter les nuisances liées à l’implantation des ses décharges qu’exploitera HYASACAM, certaines mesures indiquées par les normes sont prises avant sa construction. Il s’agit de la nature du sol qui doit être imperméable, l’éloignement des habitations pour éviter le bruit et les odeurs. Pendant l’exploitation le site doit être contrôlé, pour cet accès et la sortie d’engins de personnes et de déchets sont régularisés, les différents effluent gaz et liquides sont minimisés et traités. Il est veillé au strict respect des méthodes de traitement. Des campagnes de dératisations et de désinfections sont organisées régulièrement et des comités locaux de suivi des sites pour s’assurer du respect des procédures.
Pourquoi est ce que Hysacam ne travaille pas dans toutes les villes du Cameroun ? En tant qu’entreprise privée professionnelle spécialisée dans la propreté et le traitement des déchets municipaux, Hysacam propose ses services à toutes les villes qui sont soucieuses de la qualité et du professionnalisme. Mais il ne lui appartient pas de décider. La décision de faire travailler Hysacam appartient aux maires et aux magistrats municipaux qui doivent tenir compte du budget de leur ville et de leurs priorités. En ce qui concerne Hysacam, l’entreprise est prête à travailler dans n’importe quelle ville qui fait appel à ses services, à condition que cette ville garantisse que le personnel sera payé, que les camions seront entretenus, bref que le service sera payé.