La propreté est une mission régalienne qui a pour but d’assurer le bien-être des populations. Elle ne peut donc être discontinue. L’irrégularité de cette activité peut causer des dommages visibles sur le plan social, économique et environnemental.
Contrairement au secteur des BTP où des chantiers peuvent être arrêtés et repris sans attirer l’attention, l’absence de collecte des déchets pendant plusieurs jours va rapidement conduire à une situation d’urgence.
Sur le plan sanitaire, les cités les plus insalubres sont réputées être des sources microbiennes et des moustiquaires géographiques responsables des maladies liées à la propagation des germes et des nuisibles.
Sur le plan sécuritaire les quartiers les plus insalubres sont les plus insécures où se réfugient des gangs armés qui sèment la terreur dans les quartiers.
Sur le plan environnemental, les nuisances et les pollutions multiformes fragilisent les composants de l’écosystème urbain (sol, eau, air).
Sur le plan économique, on peut évoquer la dégradation de l’image d’une ville et d’un pays. En effet, l’incapacité d’une ville à afficher un visuel reluisant de propreté limitera son potentiel d’attractivité. Ce qui pourrait décourager des investisseurs et des touristes, et ralentir son développement économique.
Aussi, l’écoulement des déchets peuvent obstruer les drains et causer des dégâts énormes dans les espaces commerciaux.
En outre, dans le cadre d’opérations d’assainissement d’urgence, des coûts supplémentaires de service peuvent être générés. Certaines villes mobilisent des ressources logistiques et humaines additionnelles à celles prévues par leurs budgets.
Face à ces enjeux, seule une synergie d’action basée sur le triptyque Etat- Prestataires-Populations peut garantir un service de propreté continu.